En 1938, les Éclaireurs Israélites de France firent paraître la revue Lumière destinée à leurs chefs. S’y mêlent informations pratiques, consignes officielles et articles de fond signés par Robert Gamzon (Castor), « Chef Fleg », le rabbin Henri Schilli ou encore Léon Askénazi (Manitou), aumônier puis directeur de l’École d’Orsay.
Dans cet article du numéro de mai 1947, Manitou commente un livre (Anatomie de la paix d’Emery Reves) dont la thèse est que les États-souverains sont un obstacle à la paix universelle. L’auteur reproche donc aux Juifs d’avoir, dans le projet sioniste, renoncé à leur vocation universelle. Manitou répond que, outre le fait que le judaïsme n’a aucune aspiration hégémonique et qu’avoir un État est une question de survie, l’autonomie des nations ne s’oppose pas à la concorde et que le particularisme ne s’oppose pas à l’universalisme.
Publié le 25/05/2020