Vous avez été très nombreux à saluer avec enthousiasme la parution du premier numéro de L’éclaireur et vos encouragements nous sont précieux. Merci pour vos remarques et vos conseils qui nous permettent de vous présenter un deuxième numéro à la hauteur, je l’espère, de vos exigences qui sont aussi les nôtres.
Nous célébrons bientôt la fête de ‘Hanouka dont la lumière augmente de jour en jour. Fidèle à son nom et à sa vocation, L’éclaireur souhaite apporter, à sa façon, un peu de lumière et éclairer d’un jour nouveau la question du rapport particulier des Juifs au(x) Texte(s). Notre dossier rappelle que ce rapport, qui vire à l’obsession, relève à la fois de la fidélité et de la prise de distance, ce qui a produit des effets variés sur la culture juive et même au-delà . Dans le premier numéro, nous évoquions l’audace, qui semble au cœur de l’identité et de l’histoire juives. L’art de lire les textes, d’interpréter les versets et de jongler avec les mots relève également de cette disposition d’esprit. Il faut un sacré culot pour lire les textes en athée, c’est-à-dire, selon la formule d’un rabbin hassidique, « comme s’ils n’avaient pas été écrits par Dieu mais sans oublier qu’ils l’ont été ».
Notre dossier s’efforce d’aborder ce thème « à 360 degrés » et, partant des sources traditionnelles, prolonge la réflexion sur l’obsession textuelle dans des domaines variés (littérature, arts), à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication, en diaspora et en Israël.
Vous retrouverez également les rubriques initiées dans le premier numéro. Elles sont notamment l’occasion de redécouvrir des grands moments de l’histoire juive en imaginant des scenarios alternatifs (Et si...), de partager l’incroyable destinée de certaines communautés juives (Juifs du monde) et de comprendre le regard que des grands penseurs ont porté sur le judaïsme (L’interview presque imaginaire). Désireux de faire le lien entre tradition et modernité, l’enseignement des anciens (Lumière) s’enrichit du regard de jeunes juifs d’aujourd’hui (‘Havrouta) ou bénéficie des apports de la psychanalyse à la compréhension des personnages bibliques : après Abraham (dans le numéro précédent), c’est Joseph qui s’allonge cette fois-ci Sur le divan.
Une nouvelle rubrique voit le jour dans ce deuxième numéro, qui se propose de présenter à nos lecteurs des livres importants, récents ou pas, concernant le judaïsme francophone ou rendant compte d’approches dépassant le cadre hexagonal.
Je vous souhaite une excellente lecture !
Publié le 07/12/2018