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Imiter pour devenir soi

Ecrit par Karen Allali - Commissaire Générale des EEIF

Même si la récente réforme de l’Éducation nationale accorde une place de choix aux « humanités », il nous semble que la jeunesse d’aujourd’hui – y compris la jeunesse juive – se désintéresse quelque peu de ces disciplines au profit de domaines en apparence plus mercantiles. Il n’est pas question ici de tomber dans la nostalgie d’un hypothétique âge d’or des « humanités juives », mais de se demander s’il ne s’agit pas d’abord et avant tout d’une crise des modèles. Quels modèles, en effet, pourraient incarner, pour nous et pour la prochaine génération, des valeurs sans doute plus proches de celles que transmet la tradition juive ?

Quand Balavoine chante : « J’voudrais bien réussir ma vie, être aimé / Être beau, gagner de l’argent / Puis surtout être intelligent », il se fait l’écho de désirs universels et de critères d’évaluation, largement partagés, de la qualité de l’existence (richesse, beauté, réussite sociale) dont on voit bien, cependant, qu’ils ne sont pas ceux des grandes spiritualités (qui ne les dénigrent pas nécessairement mais qui n’en font pas le but ultime), et notamment de la tradition juive. 

Dans les milieux orthodoxes israéliens et américains, les gamins s’échangent des photos de sommités rabbiniques, comme d’autres, ailleurs, collectionnent des images de footballeurs célèbres. À chaque milieu social ses modèles. Et les adultes n’échappent pas à la règle, qu’il s’agisse de grandes figures politiques, de savants, d’artistes ou de personnages de fiction issus de la grande littérature ou de la pop culture. Ce qui semble certain, en tout cas, c’est notre intérêt pour les modèles – qui sont autant de repères contribuant à l’élaboration de notre « idéal du Moi » – et la nécessité d’échapper tout à la fois à l’adoration idolâtre et au bovarysme consistant à vivre une vie par procuration. 

La Tora n’est pas qu’une somme de commandements, tout comme le Talmud n’est pas qu’un code juridique : le récit de la vie de personnages s’efforçant de faire au mieux, naviguant entre l’idéal et la réalité, y occupe une place centrale. De même, les nombreuses anecdotes talmudiques ne sont pas que jurisprudentielles et toute bibliothèque juive comprend de nombreuses biographies des sages, maîtres et hommes justes (tsadikim), témoignant de l’importance des modèles dans la vie juive. Plus que de la notoriété ou de la gloire, ces personnes possèdent une précieuse renommée – un « bon nom » (chem tov) –, couronne dont le Talmud (Avot 4,17) dit qu’elle surpasse celles de la royauté, de la prêtrise et même de la Tora.

 

« Modèles », au pluriel

Le premier modèle qui se présente à nous dans le récit biblique, c’est Dieu lui-même dont la Tora nous rappelle que nous fûmes créés « à sa ressemblance ». Certes, le modèle en question est par nature inaccessible mais, dit un commentaire, Adam doit son nom au fait qu’il pourra choisir s’il veut rester au plus bas niveau (adama, « la terre ») ou ressembler à Dieu (adamé léEl élyon)[2]. Le Talmud (Chabbat p.133b) dit par exemple qu’on doit prendre le Créateur lui-même pour modèle : en devenant créateur à notre tour[3] ou en imitant ses actes de générosité, lui qui fournit des vêtements à Adam et Ève, qui offrit une sépulture à Moïse, etc. : « De même que Dieu est miséricordieux, tu dois te montrer miséricordieux. » Il s’agit donc, malgré notre humaine condition, de prendre Dieu pour exemple. « Soyez des hommes saints », dit la Tora (Exode 22,30). Autrement dit : « Aspirez à la sainteté sans désirer devenir des anges mais de façon humaine. »[4]

Le modèle parental complète le modèle divin et l’on sait que le Talmud place les parents au même niveau, faisant du père et de la mère les associés du Créateur. Au moment où Joseph fut sur le point de commettre une faute, le portrait de son père lui apparut et Joseph s’abstint. Il ne s’agit pas que d’une manifestation du surmoi freudien : l’image de Jacob (démout déyokano chel aviv) dont il est ici question, c’est le modèle parental qui inspire Joseph et qui lui donne l’énergie d’être à la hauteur des exigences paternelles (Rachi sur Genèse 39,11).

Les parents éduquent en étant des modèles vivants bien plus que par leurs enseignements théoriques. Un parent transmet ce qu’il est. Dieu dit d’Abraham : « Si je l’ai distingué, c’est pour qu’il prescrive à sa maison après lui d’observer la voie de l’Éternel, en pratiquant la tsédaka et la justice » (Genèse 18,19). Le choix d’Abraham comme fondateur du peuple d’Israël est lié à sa générosité de cœur. Mais ce verset insiste essentiellement sur la capacité d’Abraham à transmettre certaines valeurs à ses descendants. Or, nous n’avons que peu d’éléments pour nous inspirer des talents d’éducateur d’Abraham car il n’y a, dans tout le récit biblique, que huit mots adressés par Abraham à son fils Isaac ! Mais qu’importe puisque c’est en observant ses parents agir qu’un enfant forge sa personnalité. C’est parce que son père est un modèle de générosité et d’amour du prochain que la Tora garantit qu’Isaac et ses descendants sauront faire de même[5]. D’ailleurs, concernant le devoir parental d’enseigner la Tora à ses enfants, il est écrit : « Enseignez-les (ces lois) à vos enfants (vélimadtem otam èt bénékhem) » (Deut. 11,19). Il y a dans ce verset une anomalie orthographique : le mot otam (« les ») est écrit sans la lettre vav, formant ainsi le mot atem (« vous-mêmes »). Cela permet aux exégètes la lecture astucieuse suivante : L’essentiel de ce que vous transmettrez à vos enfants, c’est ce que vous êtes « vous-mêmes » (atem), comme exemples vivants incarnant ce que vous souhaitez transmettre.

Toutefois, il n’est jamais question d’imiter totalement les parents mais plutôt de s’en réapproprier l’exemple. C’est ce que suggère la liturgie qui parle non pas du dieu des patriarches mais du « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob », comme pour dire que chaque patriarche vivait son monothéisme à sa façon et non pas dans la fidélité absolue à l’attitude paternelle. 

 

Si la tradition juive n’hésite pas à ériger certains animaux en modèles[6], ce sont bien sûr des êtres humains d’exception qui nous sont essentiellement proposés comme modèles, après Dieu et nos parents. Les patriarches puis Moïse nous rappellent qu’il est possible de mener une vie exemplaire. Et si la Tora évoque « l’homme Moïse » (Nombres 12,3) parlant « face à face » avec Dieu, c’est pour insister sur le fait qu’un être humain peut bel et bien atteindre de tels sommets.

Il n’en reste pas moins que tous les personnages bibliques ont des défauts que les textes ne cachent pas[7]. De plus, chaque figure biblique incarne telle ou telle vertu. Dès lors, la sagesse consiste finalement non pas à devenir Moïse mais à devenir soi-même en s’inspirant des vertus des uns et des autres dans une mosaïque (sic) de traits de caractère qui nous est propre. C’est ainsi qu’un célèbre maître hassidique, rabbi Zoucha d’Anipoli, rappelait à ses disciples : « Dans l’autre monde, on ne me demandera pas : "Pourquoi n’as-tu pas été Moïse ?" mais : "Pourquoi n’as-tu pas été Zoucha ?" »[8]

 

Modèles anciens et présents

Outre les modèles historiques, le Talmud tient pour essentielle l’existence de modèles vivants, présents, proches de nous. Ces modèles en chair et en os, sources d’inspiration stimulantes et inspirantes, témoignent de la possibilité au présentd’une vie réussie et vertueuse. 

Faisant l’éloge de rabbi Yéhouda Hanassi (compilateur de la Michna, dénommé tout simplement « Rabbi »), le Talmud (Sota, p.49b) enseigne : « Depuis que Rabbi est mort, la modestie a disparu. » Rabbi Yéhouda était en effet d’une humilité légendaire. En réaction à cette affirmation sans appel, un autre sage, rav Yossef, interpelle l’auteur de cette déclaration en disant : « N’enseigne plus que l’humilité a disparu avec Rabbi, car je suis humble, moi ! » L’attitude de rav Yossef a intrigué nombre de commentateurs car comment un homme qui se dit humble peut-il s’en vanter ? Rabbi Ovadia Hadaya[9] propose la réponse suivante : malgré une modestie si grande que personne d’autre que lui n’en a conscience, rav Yossef s’est senti obligé de réagir à la déclaration selon laquelle « depuis que Rabbi est mort, la modestie a disparu ». En effet, cet enseignement laisse entendre que désormais la modestie et la vertu appartiennent au passé, qu’elles sont l’apanage d’êtres d’exception aujourd’hui disparus, de personnages légendaires à la stature inégalable. Rav Yossef veut prouver qu’il appartient à chacun, à toute époque, d’être l’égal de rabbi Yéhouda Hanassi, voire de Moïse[10]. C’est ce même souci qui justifie l’attitude de rav Na’hman bar Its’hak (dans le même passage talmudique) s’opposant à ce qu’on enseigne que « depuis la mort de Rabbi, la crainte du péché n’existe plus », en disant : « Moi, je crains le péché ! » Comme le dit souvent le Talmud, « la Tora n’a pas été donnée aux anges » : ses exigences et ses enseignements concernent chacun d’entre nous, ici et maintenant. 

La liturgie traditionnelle prévoit d’ailleurs la récitation d’une bénédiction à la vue de grands savants (non juifs) ou de grands maîtres en Tora, dont on doit saluer le fait que Dieu leur a « accordé une partie de sa sagesse ». Croiser la route d’un sage ne doit pas laisser indifférent car un tel événement témoigne, répétons-le, de la possibilité ici-bas d’une existence placée sous le signe de la sagesse.

 

Dans l’intimité du modèle

Le modèle dont nous parlons est un maître envisagé non pour son érudition mais pour sa capacité à vivre conformément à ses propres enseignements, à les incarner dans l’intimité de sa vie quotidienne, à lier théorie et praxis. Le Talmud explique que si Josué fut choisi comme successeur de Moïse c’est parce qu’il a côtoyé son maître au quotidien. Il avait à son actif ce que la tradition appelle chimouch talmidé ‘hakhamim : la fréquentation des sages dans des situations banales (comme le dit Rachi, « Josué a été choisi car c’est lui qui préparait les bancs quand Moïse devait s’adresser aux anciens »). C’est ainsi que le Talmud (Bérakhot p.62a) raconte avec humour que certains élèves, au prétexte qu’il faut bien apprendre, espionnaient leurs maîtres dans diverses situations, l’un d’entre eux s’étant même caché sous le lit de son maître pour savoir comment se comporter avec son épouse dans l’intimité conjugale ! 

 

« Vie réussie » ou « vie bonne » ?

Les modèles sont des incarnations de ce que serait une « vie réussie ». Cette dernière expression fait sienne le vocabulaire moderne de la performance et, s’agissant du judaïsme, il faudrait plutôt parler d’une « vie bonne » puisque les critères de « réussite » sont avant tout transcendants et révélés[11]. Dans le jargon talmudique, on évalue la qualité de l’existence selon que tel individu mérite ou pas « le monde futur » (olam haba), tout en rappelant (Avot 1,3) que cet horizon ne doit pas motiver nos actions qui seraient, sinon, trop intéressées.

Qui donc mérite le monde futur ? Globalement, ceux qui observent les commandements. Seule l’observance des mitsvotqui incombent à chacun[12] semble garantir le monde futur. Certaines fautes graves en condamnent l’accès (comme le fait d’humilier son prochain, cf. Avot 3,15).

Toutefois, certaines attitudes peuvent conduire au monde futur malgré une vie totalement éloignée de la pratique religieuse. Le Talmud (Avoda Zara p.17a) raconte par exemple qu’un homme débauché nommé Élazar ben Dourdaya eut un sursaut de repentir en quelques instants si intenses qu’il en mourut. Une voix céleste proclama que « rabbi » Élazar ben Dourdaya était attendu dans le monde futur. L’intensité de ce bref moment donna à toute son existence une valeur telle que les cieux l’appelèrent « rabbi ». Le Talmud dit que rabbi Yéhouda Hanassi pleurait en pensant à cette histoire. Son émotion peut être comprise ainsi : « rabbi » Élazar nous montre l’intensité que peut avoir un seul instant. Quel dommage, dès lors, que cette intensité ne soit pas recherchée sur toute la durée de l’existence. Quel bonheur serait une vie dont tous les instants auraient le sceau de la grandeur, de l’intensité, de la noblesse, de l’exigence éthique. Un tel défi est-il possible ? Peut-être, si l’on en croit le Midrash qui dit qu’Abraham et Sarah pouvaient, à la fin de leur existence, justifier chacun de leurs gestes et s’enorgueillir de chaque jour vécu.

 

Laisser une trace

S’il est sans doute une caractéristique commune à tous les modèles évoqués dans la tradition juive, c’est le caractère pérenne de l’exemple donné. On dit d’une personne chère désormais disparue que son souvenir est une bénédiction (zikhrono livrakha), ce qui s’entend ainsi : son souvenir continue à nous inspirer[13]. L’individu exemplaire accède à une forme d’immortalité quand sa vie continue d’être prise en modèle. C’est ainsi que le Talmud (Taanit p.5b) déclare que le patriarche « Jacob n’est jamais mort » puisque ses descendants continuent à vivre conformément à l’exemple et à l’héritage laissés par le père des douze tribus. 

Pourtant, l’attitude que l’on peut avoir envers nos modèles n’est pas toujours la gratitude. Le modèle dérange parfois, nous rappelant ce que nous étions jadis ou ce que nous ne sommes pas parvenus à atteindre. Outre les parricides symboliques s’agissant des modèles parentaux, René Girard explique que le modèle finit souvent par devenir un obstacle, générant du ressentiment, du fait même qu’il incarne ce que nous aimerions être[14]. Selon le récit biblique, Joseph, prototype même du juste exemplaire, fut délibérément oublié des Égyptiens[15] dont il fut pourtant le chef et le modèle, agissant en lieu et place du pharaon lors de la famine. 

 

Les justes cachés : l’impossible modèle

Dans son film To Rome with Love, Woody Allen imagine qu’un inconnu qui adore donner son avis sur tout et sur n’importe quoi devient, du jour au lendemain et sans aucune raison, immensément célèbre et est poursuivi par des paparazzis jusque dans sa salle de bains. Le voilà qui exprime son inintéressante opinion sur tous les sujets (météo, menu du petit déjeuner, etc.), avant de retomber subitement dans l’anonymat. Cet illustre inconnu est un modèle totalement illégitime (qui n’est pas sans rappeler l’intérêt délirant accordé à l’avis de stars de la télé-réalité dans des domaines où elles brillent par leur abyssale incompétence). À l’extrême opposé, la tradition juive laisse entendre que les modèles théoriquement les plus légitimes n’ont paradoxalement aucune notoriété. On parle ainsi du juste caché (tsadik nistar) ou des « trente-six justes » (lamed-vav tsadikim) grâce auxquels le monde subsiste mais dont personne ne connaît l’identité. Le véritable modèle, à l’image du Dieu caché évoqué par les kabbalistes, n’en est justement pas un puisque sa qualité première (dont il faudrait s’inspirer) réside dans la capacité à vivre loin des projecteurs. La « 

[1] Le compositeur Maurice Ravel disait à ses élèves : « Copiez, et si en copiant vous restez vous-mêmes, c’est que vous avez quelque chose à dire. »

[2] Commentaire de rabbi Isaïe Horowitz dans son Chné Lou’hot haBrit.

[3] Idée notamment reprise et développée par le rav Y.D. Soloveitchik.

[4] Selon une explication classique du rabbi de Kotzk.

[5] Nous reprenons ici l’exégèse du verset proposé par le rabbin I. Zilberstein (Touvkha yabiou, vol.1). Ce dernier illustre son commentaire par l’anecdote vécue suivante : un rabbin israélien donnait un cours régulier de Talmud, tous les soirs, auquel assistait un homme qui, à peine arrivé, s’assoupissait pour ne se réveiller qu’à la fin du cours. Le rabbin alla le trouver en lui conseillant de venir plutôt au cours du matin, plus en forme. Ce à quoi l’homme répondit : « Il est vrai qu’après une dure journée de travail je suis épuisé au point de m’endormir durant le cours. Mais, au moins, mes enfants me voient partir chaque soir avec mon livre de Talmud sous le bras, malgré ma fatigue, et cela leur sert d’exemple… Si je devais partir très tôt pour le cours du matin, mes enfants n’assisteraient pas à une telle scène ! Certes, le cours serait beaucoup plus rentable pour moi-même mais, à choisir, je préfère continuer à donner cet exemple à mes enfants. »

[6] Voir Talmud, Erouvin, p.100b et l’article consacré à ce sujet dans le n°3 de L’éclaireur (p.65).

[7] Outre les fautes explicites de Moïse, les commentateurs ont remarqué que ses enfants n’ont pas joué de rôle dans la suite de l’histoire des Hébreux. Trop pris par ses fonctions, Moïse n’a en effet pas assez consacré de temps à sa famille, ce qui n’en fait pas un modèle de parentalité.

[8] Voir à ce propos l’éditorial de Jérémie Haddad dans le n°6 de L’éclaireur.

[9] Rabbi O. Hadaya (1889-1969), décisionnaire et kabbaliste à Jérusalem.

[10] Yaskil avdi (vol.1, introduction). Cette approche prend le contre-pied de l’enseignement pessimiste du Talmud sur la décadence des générations : « Si les anciens étaient des fils d’anges, nous sommes des fils d’hommes et si les anciens étaient des fils d’hommes, nous sommes tels des ânes » (Chabbat p.112b). Le Talmud (Yoma, p.38b) dit d’ailleurs qu’il y a des justes (tsadikim) à chaque génération : « Voyant que les justes seraient peu nombreux, le Saint béni-soit-Il en plaça dans chaque génération. »

[11] Sur ce distinguo, voir Luc Ferry, Qu’est-ce qu’une vie réussie ? (éd. Grasset & Fasquelle, 2002), p. 18.

[12] Selon sa condition singulière : Juif, non-Juif, homme, femme, roi, prêtre, lévite, père, mère, enfant, etc.

[13] Sur le lien entre bénédiction et exemplarité, voir Rachi sur Genèse 12,13 : la bénédiction d’Abraham réside dans le fait que chaque père dira à son fils : « Sois comme Abraham ! »

[14] René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque, chapitre 1.

[15] La Tora raconte qu’un « nouveau roi se leva sur l’Égypte, qui n’avait pas connu Joseph » (Exode 1,8), ce que Rachi interprète ainsi : il fit semblant de n’avoir jamais entendu parler de lui. 

Publié le 11/03/2021


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